Les vitrines du DRASSM

Retrouvez ici régulièrement une présentation thématique de Biens Culturels Maritimes issus des opérations gérées par le DRASSM. Collections anciennes remises à l'honneur, actualités des opérations archéologiques, musées ou réserves, expositions en cours dans différents lieux.

Plus d'information sur nos missions :

https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Archeologie/Archeologie-sous-les-eaux

https://archeologie.culture.fr/archeo-sous-marine/fr/unique-et-indispensable-drassm

Contact : le-drassm@culture.gouv.fr

Le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM) gère les dizaines de milliers de Biens Culturels Maritimes retrouvés en mer ou sur l'estran. En complément du site qui célèbre les 50 ans du DRASSM et de la recherche archéologique sous-marine, nous présentons ici quelques-uns des « trésors » gérés dans nos dépôts archéologiques ou dans des lieux de mise en dépôt (musées, collectivités...). Les informations sont extraites de la base de données du DRASSM, sous le logiciel ISHTAR.

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Saint-Pierre-et-Miquelon

Ici sont présentés les objets en cours d'inventaire à Saint-Pierre-et-Miquelon, auprès des musées comme des particuliers.

Les objets visibles à ce stade ont été découverts à Saint-Pierre en 2018 ou inventoriés à Miquelon en 2019. Les résultats de la campagne d'inventaire de 2023 seront prochainement mis en ligne.

Pour rendre cette exposition virtuelle encore plus riche, et avoir une meilleure connaissance de la diversité des échanges sur cet archipel, n'hésitez pas à signaler des collections que nous nous ferons un plaisir d'inventorier : objets provenant d'épaves sous-marines ou littorales, vestiges des zones de mouillage, ou encore objets récupérés suite à des naufrages et auxquels on a donné une seconde vie...

Contact : cecile.sauvage@culture.gouv.fr / tél : 06-49-25-64-83


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SaintRaf

Le Magenta

Le Magenta est une frégate cuirassée à éperon à propulsion mixte construite à Brest de 1859 à 1861, sur les plans de l’ingénieur Dupuy de Lôme. Il mesure 92 mètres de longueur hors-tout, 17,45 mètres de largeur et a un tonnage de 6900 t. Il est affecté en 1868 à l’escadre de Méditerranée, dont il deviendra le bâtiment amiral le 1er février 1870. En septembre 1875 au cours d’une escale à La Goulette, l’amiral Roze accepte de transporter à bord du Magenta 46 caisses d’antiquités provenant des fouilles effectuées à Carthage par Evariste Pricot de Sainte Marie, interprète du consulat général de France à Tunis. Ces caisses contiennent 2080 stèles funéraires puniques et une statue en pied de l’impératrice romaine Sabine, complète bien qu’en plusieurs morceaux.

Le soir du retour à Toulon, un incendie se déclare à bord dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Non maîtrisé, il entrainera, après évacuation de l’équipage, l’explosion des 20 tonnes de poudre de la soute arrière. Le bâtiment dont la poupe a été pulvérisée, coule sur le champ. Les mois qui suivront, d’importants travaux vont avoir lieu dans le port de Toulon afin de récupérer le matériel qui peut l’être ainsi que les antiquités qui étaient destinées au Ministère de l’instruction publique.

Le Magenta tombera par la suite dans l'oubli jusqu’à sa redécouverte dans les années 90. L’épave localisée en 1994 à l’aide d’un magnétomètre par le groupe de recherche en archéologie navale (GRAN), des fouilles sont entreprises, entre 1995 et 1998. La première année la tête d'une statue sera découverte. Elle sera identifiée comme étant celle de la statue de l’impératrice Sabine dont d’autres éléments avaient été retrouvés en 1875 et 1876. Quatre vingt sept stèles funéraires puniques et six autres fragments de statue seront aussi mis au jour au cours des fouilles. .

Aujourd'hui la statue de l'impératrice est exposée au Louvre, de même que quelques stèles puniques. Au-delà des vestiges antiques, du mobilier de l’époque contemporaine a aussi été mis au jour et a été stocké dans le dépôt du DRASSM. L'inventaire et le récolement de ces objets ont eu lieu en février 2022 avec l’aide du personnel des musées de St Raphaël et de la Seyne-sur-Mer.

Deux cent quatre vingt objets contemporains du naufrage ont été trouvé sur l'épave. Ils sont un mélange d’objets en usage dans la Marine : vaisselle réglementaire, armement léger, équipements divers, et d’objets domestiques semblables à ceux que l’on peut trouver à terre : verreries et céramiques de tables, objets d’hygiène et pharmaceutiques, encriers, flacons de cirage, des pots à fraises, ou éléments de décoration....

Une partie de ces objets a été au cœur d’une exposition présentée de juillet 2022 à avril 2023 à La Seyne-sur-Mer et est actuellement présenté au musée archéologique de Saint-Raphaël jusqu'au 30 septembre 2023.


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Albi

Musée Lapérouse - Albi

LAPEROUSE  CITOYEN DU MONDE

Jean-François de Galaup de Lapérouse est l’un des albigeois célèbre, né en 1741.

Louis XVI lui confie une grande expédition scientifique autour du monde avec deux frégates La Boussole et l’Astrolabe. 225 hommes, marins, savants et artistes partent de Brest en 1785, longent le Brésil, le Chili, l’Alaska, la Californie, la Chine, la Russie, l’Australie… et s’échouent à Vanikoro (Iles Salomon) dans le Pacifique en 1788.

Au-delà de l'évocation du voyage de cette expédition et de l'illustration de cette époque, le musée présente de nombreux objets provenant des recherches sous-marines effectuées dès la disparition de ces frégates. Coulées en 1788 dans les passes de Vanikoro suite à une tempête, des survivants s'installèrent temporairement à terre avant de disparaître. Dès 1791, des expéditions sont lancées pour retrouver leur trace. Ce n'est qu'en 1826 que Peter Dillon localise leurs naufrages dans les iles Salomons. Dumont d'Urville trouve le dernier survivant sur l'ile de Tikopia.

Legoarant de Tromelin retrouve les ancres et les canons. Ils sont exposés, depuis 1884, au pied du monument dressé en l'honneur de La Pérouse par la ville d'Albi.

Dans les années 1960, plusieurs plongeurs se succèdent sur le site pour localiser les épaves, dont Haroun Tazieff. Entre 1981 et 2009 plusieurs missions d'archéologie sous-marine sont conduites par l'association Salomon, sous l'impulsion d'Alain Conan, avec dans les dernières années des expertises plus poussées menées en collaboration avec le DRASSM. De nombreux objets provenant de ces différentes opérations sont présentés dans le musée d'Albi, la plus grande majorité de la collection étant conservée au musée maritime de Nouvelle-Calédonie.

La Cellule conservation préventive et gestion des collections du Drassm a mené en avril 2021 le récolement de ces collections. Ce sont ces dernières qui vous sont proposées succinctement dans cette vitrine.

Pour l'ensemble de la collection, vous pouvez consulter le site https://www.collection-laperouse.fr/


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Le Petit Musée de Carro

Un Musée de traditions populaires

Inauguré en 2010 et géré sous forme associative par le comité du Patrimoine de Carro, le Petit Musée de Carro retrace l’histoire des villages de Carro et de La Couronne (Commune de Martigues, Bouches-du-Rhône). Le musée présente le parcours des deux villages à travers leur histoire, leur vie sociale et l’activité économique (pêche, carrières...). Les témoignages des naufrages intervenus au large de cette Côte Bleue sont illustrés par quelques objets archéologiques provenant de découvertes fortuites ou de sites connus et étudiés par le DRASSM. La présentation de cette collection sera probablement l'occasion de sensibiliser la population locale à l'intérêt de ces objets pour l'histoire maritime de ce territoire.


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Ambiance expo Bonifacio

Expo Bonifacio

Commerce et cabotage dans les Bouches de Bonifacio et en Corse aux XVIIe et XVIIIe siècles

Exposition du 7 au 28 septembre 2019, Espace Saint-Jacques, Bonifacio (Corse-du-Sud).

Réalisée dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, cette exposition a été voulue par la mairie de Bonifacio en partenariat avec le DRASSM. Découvrez les objets qui y ont été présentés.


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Levez l'ancre !

Les ancres à jas de l’Antiquité à l’époque contemporaine

Les ancres à jas apparaissent dans le courant du VIIe siècle av. J.-C. en Méditerranée et perdurent jusqu’au milieu du XXe siècle, témoignant ainsi de leur efficacité. Depuis leur création, ces ancres répondent au même principe de fonctionnement : le jas, placé perpendiculairement à l’axe des bras, permet à l’ancre de mordre correctement le fond. Sa présence est indispensable.

Depuis l’Antiquité, ces ancres à jas ont évolué en forme, en conception et de nombreux matériaux ont été employés : bois, pierre, plomb, fer ou encore acier. La sélection d’ancres proposée correspond un petit panel des différents modèles existants.

Les ancres permettent d’arrêter, fixer, retenir un navire au mouillage, mais elles servent également aux manœuvres courantes. La sécurité du navire dépend de la tenue des ancres. Fortement sollicitées, ces pièces - parfois fragiles - se cassent, se perdent, s’abandonnent et sont de fait embarquées en nombre. Véritables symboles de la mer, des marins, de la Marine, de l’espoir et de la sécurité, les ancres tiennent une place privilégiée à bord, d’autant que la vie des marins repose en partie sur leur efficacité. Ainsi naît toute l’importance de l’ancre, du soin et de l’attention qu’on lui porte : les décors et/ou les inscriptions de bon augure sont par exemple courants.

Omniprésentes sur les sites archéologiques sous-marins – toutes périodes confondues –, les ancres ont été découvertes en nombre sur le territoire français, plusieurs centaines ! Malheureusement, elles sont souvent décontextualisées. Pour autant, elles constituent un marqueur chronologique et culturel non négligeable, même si leur datation demeure encore imprécise. De nouvelles recherches ont pour vocation d’améliorer nos connaissances.

L’étude de leur évolution relève ainsi de l’histoire et de l’archéologie des techniques mais aussi de l’histoire économique et industrielle mettant en avant, notamment, des transferts de compétences entre les diverses puissances maritimes.

Pour conclure : « L’ancre est si nécessaire à un vaisseau, qu’elle doit être aussi parfaite dans sa forme que le génie et l’art puissent la rendre » (Bajot 1823 : 151).


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